PUBLICATIONS
2024
* L'Amant (Édition Spéciale)
Contient quatre entretiens avec Marguerite Duras et de reproductions de manuscrits et tapuscrits originaux
Cette édition spéciale est publiée à l’occasion du quarantième anniversaire de la parution de L’Amant, prix Goncourt en novembre 1984.
http://www.leseditionsdeminuit.fr/index.php
* Le dernier secret de Marguerite Duras de Alain Vircondelet
La rencontre improbable entre Yann Andréa et Marguerite Duras, à l’été 1980, tenait-elle du destin ou d’un défi que, seule, Duras voulut relever ? Ou bien était-ce le seul moyen d’élucider le secret du désir sur lequel se fondait son œuvre ?
L’histoire est celle d’une double emprise : de Duras, captive d’un admirateur qui, depuis cinq ans, lui écrivait des lettres enflammées et assiégeait sa solitude ; de Yann Andréa, « ange » ou démon, annonciateur pour elle du Salut.
Comment vivre cette passion quand le tout jeune homme résiste au corps des femmes ? Comment échapper à ce défi sinon en déplaçant le désir dans l’écriture, ultime résignation de Duras, faisant de son « bel amant » le héros de ses derniers textes et films ?
Alain Vircondelet restitue pour la première fois, dans son impénétrable beauté, cette histoire d’amour et de création entre deux êtres. Une relation qui ne prendra fin qu’à la mort de Yann Andréa en 2014, dont les circonstances élèvent ce récit au rang d’une tragédie.
https://www.lisez.com/livre-grand-format/le-dernier-secret-de-marguerite-duras/9782359053852
* Clefs Concours / Khâgne Littérature
Traitant du sujet de composition de Lettres du concours des ENS pour la session 2024-2025, cet ouvrage réunit des spécialistes des différentes œuvres au programme et des enseignants des classes concernées pour offrir un ouvrage extrêmement pratique et intelligent dans une collection plébiscitée par les élèves et leurs professeurs.
L'originalité de cet ouvrage est de croiser œuvres et thèmes au programme. Tous les titres sont organisés autour d'une structure commune :
-des Repères situent les œuvres;
-des Problématiques en proposent des approches analytiques;
-des Études thématiques relient celles-ci aux axes du programme;
-des Outils pour définir (lexique), approfondir (bibliographie commentée) et élargir (florilège de citations d'autres œuvres).
Trois axes:
- le roman
- l’œuvre littéraire, ses propriétés, sa valeur
- l’œuvre littéraire et l'auteur
Quatre œuvres:
- Lettres Portugaises, Guilleragues
- Paul et Virginie, Bernardin de Saint-Pierre
- Madame Bovary, Flaubert
- Le Ravissement de Lol V. Stein, Duras
https://www.atlande.eu/lettres/1107-khagnes-2025-9782350309644.html
* Numéro 8 de la "série Duras" de la Revue des Lettres Modernes chez Classiques Garnier.
“Marguerite Duras, mythe(s), écriture, création"et "Lectures des Petits Chevaux de Tarquinia”
sous la direction de Simona Crippa et Sylvie Loignon.
La première partie de ce numéro 8 de la série Duras « Mythe(s), écriture et création » désire dessiner un champ de lecture mythopoétique et mythocritique de l’œuvre allant interroger les différents processus et dispositifs de création empruntés par l’autrice qui réactivent et modernisent le savoir mythologique tout en proposant de nouvelles mythologies. L’œuvre de Duras s’inscrit en effet dans un geste aédique continu, car, poreuse aux messages et aux rumeurs que transmet le monde, la voix de l’écrivaine colporte, d’une génération à l’autre, la légende des temps.
Marguerite Duras en toutes lettres de Fatima Seddaoui (Editions Universitaires Européennes)
S’intéresser aux mots, aux phrases et aux formulations de Marguerite Duras permet au lecteur d’aborder son univers à la fois philosophique, théâtral, journalistique, romanesque et filmique. Cet abécédaire aussi varié que riche ne suffit pas pour exprimer profusément sa production. Néanmoins, il tente de rendre hommage à Marguerite Duras, une autrice qui continue d’alimenter autant d’études que de critiques, la classant ainsi au rang d’un écrivain incontournable du XXI eme siècle.
"Le Square" au programme (programme limitatif de français de la classe Terminale) du Bac pro (2025).
Edition en poche chez Gallimard le 07/05/2024, avec une préface de Arnaud Rykner.
Nouveau programme applicable dès la rentrée de septembre 2024 et pour trois années. Le thème retenu est “Rythmes et cadences de la vie moderne : quel temps pour soi ?”
https://www.folio-lesite.fr/catalogue/le-square-bac-pro-2025/9782073082817
Ecrire sa mère : à la recherche de l'amour perdu de Robert Neuburger (Chez Payot)
Trop aimé.e ? Pas assez ? Comment survivre à une mère insuffisamment bonne ? Des écrivains ont trouvé la solution. Annie Ernaux, Nancy Huston, Delphine le Vigan, Marguerite Duras, Pascal Quignard, Hervé Bazin, Simenon, Colette, Albert Cohen, Romain Gary, Saint- Exupéry, Amélie Nothomb, Eric-Emmanuel Schmitt, etc. : pour elles et eux, l’amour maternel n’a jamais été à la bonne place et ce fut un peu "l’amour en moins" ou "l’amour en trop"... La lecture et l'écriture ont été leur bouée de sauvetage. Fait curieux, après la mort de leur mère, ils ont tous écrit une autobiographie, comme la tombe où ils pouvaient placer leur mère, se réconcilier avec l’image maternelle. À défaut d’avoir eu une mère aimante, ils ont créé une mère aimable.
https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/ecrire-sa-m%C3%A8re-9782228936224
"5 rue Saint-Benoît 3ème étage gauche Marguerite Duras" de Jean-Marc Turine
Réédition aux Editions Métropolis, (format10.8 x 17.5cm et 360 pages)
* My Cinema
Traduction en anglais de Le cinéma que je fais (chez Another Gaze Editions)
Translated by Daniella Shreir
With an foreword by Alice Blackhurst
https://lareviewofbooks.org/article/the-path-of-cheerful-despair-on-marguerite-durass-my-cinema/
* Gli impudenti
Traduction en italien de Les Impudents (chez Feltrinelli Editore)
https://www.feltrinellieditore.it/opera/gli-impudenti/
* Parmi les gisants, penser le cimetière de Robert Harvey (PUF)
Lieu de mystère séparé des espaces ordinaires de la vie, où les morts connaissent un éternel repos, le cimetière constitue une source de fascination sans cesse renouvelée aux yeux des vivants. Que dit de nous cette fascination, qui a aussi traversé toute l’histoire de la littérature et des arts ? Voyageant dans les cimetières et les mémoriaux des États-Unis, de Paris ou de Berlin en même temps que dans les livres, les tableaux ou les films qui les prennent pour décor, Robert Harvey propose une réponse impressionniste et délicate. Cette réponse tient en un seul mot : « survie ».
Et si la survie des morts était la chance de notre survie propre ? Et si c’était des morts qu’il fallait apprendre à vivre ? Livre profond autant que lumineux, véritable hommage à la mémoire des défunts, mêlant avec un bonheur égal philosophie et littérature, et privilégiant les sentiers de traverse aux voies de la certitude, Parmi les gisants est une méditation joyeuse sur le plus grave des sujets.
Le livre contient quelques remarques en lien avec Duras à ses oeuvres (Les Chantiers, Moderato cantabile)
https://www.puf.com/parmi-les-gisants
* Cuadernos de la guerra y otros textos
Traduction en espagnol des "Cahiers de la guerre et autres textes" (chez Tusquets Editores)
https://www.planetadelibros.com/libro-cuadernos-de-la-guerra-y-otros-textos/390752
* Yann Andréa Steiner
Traduction en portugais du Brésil (chez Bazar do tempo)
Tradução Karina Ceribelli Roy
Posfácio Lucia Castello Branco
2023
* Tracer sa voix. Une ethnocritique du cycle indochinois de Marguerite Duras, de Savannah Kocevar (Editions de l'Université de Lorraine)
Une analyse de la poétique culturelle dans les quatre romans du cycle indochinois de Marguerite Duras
Cet ouvrage rend compte d’une lecture novatrice de l’œuvre de Marguerite Duras. Il analyse la poétique culturelle à l’œuvre dans les quatre romans du cycle indochinois : Un barrage contre le Pacifique (1950), L’Éden Cinéma (1977), L’Amant (prix Goncourt 1984) et L’Amant de la Chine du Nord (1991) qui suivent un fil narratif inspiré de l’enfance de Marguerite Duras, marqué par la réminiscence des mêmes thèmes et motifs.
En croisant l’anthropologie du symbolique et la poétique des textes, Savannah Kocevar interroge l’expression d’une culture plurielle, met en lumière un lien prééminent entre le rite (de passage) et le récit durassien et lit à cette aune originale les trajectoires des personnages, en particulier celui de la « jeune fille ». Plus encore, ce livre montre que ces enjeux initiatiques concernent la narratrice en tant que projection fictionnelle de l’autrice et que le rapport entre, d’une part, l’oralité et le corps, et, d’autre part, la culture écrite, constitue une clé majeure de l’œuvre durassienne et permet de porter un regard inédit non seulement sur cette œuvre mais aussi, plus largement, sur les processus de création, notamment au féminin.
Publication de thèse soutenue en 2021.
* Marguerite Duras, la noblesse de la banalité de Mireille Calle Gruber (réédition augmentée)
Première édition en 2014.
« Banale. Elle a cette noblesse de la banalité. Elle est invisible ». Ainsi est la dame du camion : personne, c'est-à-dire « tout le monde ».
« Elle » a du charisme : pleure sur le prolétariat ; meurt à Hiroshima ; est dans l'empathie avec « Abraham », l'enfant non-juif au nom juif de multitude ; elle bannit les langues de bois, demande ses mots à une grammaire inouïe.
Comment donner corps à ce que l'on n'entend ni ne voit plus à force de le voir et l'entendre tous les jours ? Comment donner présence à ... rien, qui n'est pas rien mais dont on ne sait pas re-marquer l'état d'exception ?
L'œuvre de Marguerite Duras est habitée d'une ignorance généreuse. Par quoi tout être – il faudrait ajouter toute chose – est ignorant de l'amour qu'il peut inspirer.
La noblesse de la banalité est plus qu'une esthétique.
C'est un regard qui ne conquiert pas. Qui se laisse dessaisir de son saisissement.
Il faut beaucoup s'aimer et beaucoup s'oublier.
https://www.delincidenceediteur.fr/marguerite-duras-calle-gruber-deux
* Le petit foulard de Marguerite Duras, de Colette Fellous (réédition au format poche chez Folio)
« C’est très simple, je voudrais retrouver le moment où soudain Marguerite s’est arrêtée de me parler et que tout s’est suspendu. Nous étions assises l’une en face de l’autre, Marguerite Duras et moi, un après-midi d’automne, chez elle, rue Saint-Benoît numéro 5, je portais un gilet en grosse laine rouge et blanc et un petit foulard de soie léopard tacheté noir et blanc. À un moment, et c’est celui-là précisément que je voudrais retrouver, elle m’a fixée, légèrement absente, la beauté de son visage, ses yeux bleus et purs, son air unique et souverain de Marguerite D. “ Tu vois, j’étais exactement comme toi. Le même foulard, les mêmes couleurs, pareille.”
Entre nous, sur la table, des feuilles de papier, un magnéto, des stylos, et le livre ouvert : Emily L.
J’étais venue pour qu’elle me parle d’elle. »
https://www.folio-lesite.fr/catalogue/le-petit-foulard-de-marguerite-d/9782073017949
* Faces de Eva, Estudos sobre a mulher. Numéro dédié à Marguerite Duras (en portugais)
« Penser à la littérature comme un puissant moyen de trouver un sens à l'existence est quelque chose de réconfortant et en même temps suggestif de la façon dont notre vie empirique est réduite face aux nombreuses possibilités qui nous sont présentées. " La littérature permet non seulement d'élargir le flux d'expérience, mais de remettre en question, imaginer et sélectionner des itinéraires. Et pourtant, l'un de ses attributs les plus intéressants est la permanence – lorsqu'elle est prise sous forme de livre – et, simultanément, la timidité.
(... ) Nous dédions ce numéro 49 du magazine Visages d'Eva à Marguerite Duras, et avec cela nous célébrons la littérature comme une modalité d'expression esthétique du monde et son interrogation permanente."
https://edicoeshumus.pt//index.php?route=product/product&path=249&product_id=1570
* Vie et mort de l'écriture amoureuse de Circé
Sur la plage de Trouville, se dresse l’ombre du fameux hôtel des Roches Noires. Le passant attentif distinguera peut-être derrière ses fenêtres le fantôme de Marguerite Duras, le regard perdu vers la mer. Dans son ombre également, se trouve Vincent, qui vient de perdre son père. Abandonné par sa mère à l’âge de 6 ans, il revient aujourd’hui à un autre abandon, celui de son amour d’enfance Johanna, partie vingt ans plus tôt vivre en Angleterre avec un autre homme, Emmanuel.
Hanté par le personnage de Marguerite Duras, Lol V. Stein, prisonnière éternelle comme lui de la plage de Trouville, Vincent attend Johanna. Celle-ci refait surface dans sa vie et ensemble, ils renouent le lien de leur enfance à travers l’écriture.
Le roman explore la manière dont l’écriture, qu’elle soit celle de la littérature ou celle de la vie, est toujours amoureuse, et la manière dont cet amour est porteur d’un formidable pouvoir d’affirmation – seul capable d’échapper à la mort.
https://www.librinova.com/librairie/circe/vie-et-mort-de-l-ecriture-amoureuse?
* Duras por Duras
(traduction en espagnol de Le cinéma que je fais, édition établie par François Bovier et Serge Margel, traduction de Silvio Mattoni, édité au Cuenco de Plata, Buenos Aires, mars 2023)
Esta obra recoge, por primera vez, un conjunto de entrevistas y textos de Marguerite Duras, la mayoría inéditos o de difícil acceso, en torno a las diecinueve películas que realizó desde la década del 60 hasta finales de la década del 80. Desde La música hasta Los niños, pasando por India Song, El camión o El navío Night. Duras redactó dossiers de prensa, notas de rodaje, comentarios y reflexiones sobre sus escritos, sus películas y sobre la situación del mundo y del cine. Para ella todo era escritura: una breve entrevista, el comentario de una película o novela, una obra de teatro o radiofónica, hasta el propio film.
https://www.elcuencodeplata.com.ar/libro/392/duras-por-duras/?
* Duras ou les fantômes d'Anne-Marie Stretter de Sylvie Thorel
Anne-Marie Stretter fait son entrée officielle dans l’oeuvre de Duras en franchissant le seuil du casino de T. Beach, où se donne le bal : l’heure du Ravissement de Lol V. Stein a sonné. Elle disparaît secrètement, entre les vagues du Gange, à la fin du Vice-consul mais un autre récit, L’Amour, et trois films (La Femme du Gange, India Song, Son nom de Venise dans Calcutta désert) bâtissent sa légende et convoquent ses fantômes. En réalité l’ombre d’Anne-Marie Stretter se profilait dès les premiers récits de la romancière et on l’aperçoit encore, reconnaissable à sa robe rouge, dans le dernier d’entre eux, L’Amant de la Chine du Nord. En Anne-Marie Stretter, qui forme le chiffre de l’écriture de Duras, se concentre l’enjeu d’une œuvre déterminée par la nécessité de réinventer la littérature « après Auschwitz », en explorant ses confins jusqu’au cinéma, cet art d’appeler les fantômes.
Presses Universitaires de Rennes, collection épures, 144 pages.
https://pur-editions.fr/product/9262/duras-ou-les-fantomes-d-anne-marie-stretter
* Murs d'images et d'écrivains (ouvrage collectif)
Une partie est consacrée à Marguerite Duras ("Duras en regardeuse d'images", p. 208-211)
Pourquoi s'entoure-t-on d'images ? Tableaux, gravures, photographies, cartes postales, images précieuses ou de peu couvrent les murs de nos habitations, selon des agencements variés. Ces dispositifs iconographiques sont autant de reflets de l'histoire personnelle, sociale et culturelle de leurs concepteurs. Et qu’en est-il alors pour un sujet écrivant : quel est l’impact de tels environnements visuels sur l’activité d’écriture ? À partir de quand une pratique culturelle banale, commune, prend-elle un sens particulier pour un homme ou une femme de lettres ? Tels sont les enjeux de ce livre inscrit au croisement des études littéraires et visuelles.
À la fin du xixe siècle, l’environnement des écrivains se voit de plus en plus nourri de références picturales et de la présence concrète des images. Reproductions et œuvres originales sur leurs murs constituent-elles un simple décor ? Quels sont leurs liens avec la pensée esthétique développée par des littérateurs? Quelle place occupent-elles dans la genèse d’une œuvre ? Comment participent-elles d’une posture d’auteur? Et, sur le plan de la réception et de la patrimonialisation, comment les musées peuvent-ils exposer au mieux ces agencements visuels ?
Des frères Goncourt à Yannick Haenel, en passant par Colette, Louis Aragon, Simone de Beauvoir ou Ramón Gómez de la Serna, le mur d’images devient un objet-clé du rapport de l’écrivain à la culture visuelle, y compris la plus contemporaine. Ce volume richement illustré explore ainsi, en sept chapitres et au travers d’une multitude de cas, différentes facettes du mur d’images tel qu’il a pu être investi du xixe siècle à nos jours. Il ouvre à une conception hybridée du fait littéraire, qui s’ancre dans les gestes iconographiques.
https://pul.uclouvain.be/book/?gcoi=29303100103310
* Texte corporel, corps textuel, (Nina Bouraoui en dialogue avec Marguerite Duras, Annie Ernaux et La Nausée de Sophia Schnack) (L'Harmattan)
« L'amour et l'écriture ont la même origine charnelle, ils viennent du même brasier » ou « chaque nouveau livre est un premier amour » ne sont que deux des nombreuses affirmations où l'écrivaine franco-algérienne Nina Bouraoui (née en 1967) établit une cohérence immédiate entre corps, désir et texte. En effet, désir et écriture partagent une même intimité, une même fragilité en même temps qu'une même violence. Chez Bouraoui, le désir devient non seulement le moteur de l'écriture mais également la source d'une esthétique « violente », en rébellion contre des cadres narratifs/grammaticaux et littéraires autant que socio-politiques et sexuels. L'interdépendance entre désir, corps et écriture crée une proximité entre sexualité et textualité qui représente le centre des analyses littéraires dans cet ouvrage. Pour élargir la question du corps/du sexe dans l'écriture, l'esthétique physique de Nina Bouraoui est mise en parallèle avec d'autres auteures dont elle se dit influencée, en particulier Marguerite Duras et Annie Ernaux. Une parenthèse analysera finalement les proximités thématiques et stylistiques entre La Nausée sartrien et le roman Standard de Nina Bouraoui pour montrer la manière dont l'absence de désir mène forcément à une absence d'écriture : ou bien à une écriture blanche.
2022
* Marguerite Duras et les Amériques, sous la direction de Laurent Camerini (Carrefour des lettres modernes, n°16, Minard / Garnier)
Cet ouvrage cherche à comprendre ce que représentent les « Amériques » et quels impacts ont eu les voyages effectués (États-Unis, Cuba, Montréal) sur l’imaginaire durassien. Il s’agit aussi de mettre en lumière les liens qui se sont tissés et la descendance sur la création américaine contemporaine. Il rassemble entre autres les actes du colloque de Buenos Aires sur le même thème (2021).
https://classiques-garnier.com/new/LciMS02
* Aux frontières du langage, l'événement de Carine Capone (Presses Universitaire du Septentrion)
Comment un évènement qui fait basculer nos vies bouscule-t-il la langue ? Comment parler de guerres, d'attentats, de catastrophes naturelles ou d'autres épisodes collectifs traumatiques sans repousser les frontières du langage ? Le présent ouvrage interroge un phénomène littéraire qui s’origine dans le XXème siècle et trouve ses prolongements à l’ère contemporaine : la manière dont l’évènement percute la langue qui s’en empare, jouant avec la faille, l’indicible et le tabou. L’étude menée à travers quatre auteurs emblématiques que sont Marguerite Duras, Claude Simon, Laurent Mauvignier et Emmanuel Carrère s’étend à un corpus plus large d’écrivains qui confrontent la langue à ses limites, et, chemin faisant, contribuent à une esthétique de l’évènement.
https://www.septentrion.com/FR/livre/?GCOI=27574100610220
* Où est donc passé le suicide ? Essai sur le nouveau roman (Duras, Simon, Beckett) de Clara Schwarze
La présente étude part d’un constat : le suicide est un thème central qui fascine toute l’histoire littéraire française. Après 1945 en revanche, il apparaît singulièrement mis à l’écar t: on ne trouve plus guère de personnages se donnant la mort.
Mais peut-on pour autant affirmer que la pensée suicidaire a déserté les romans des années 1950-1960 ? Et si elle était seulement passée du côté de l’auteur ? Serait-ce au tour de ce dernier de convoiter, sans jamais pouvoir l’atteindre, l’effacement ? L’idée de Roland Barthes de « mort de l’auteur » peut être reconsidérée à l’aune de celle d’« auteur suicidaire ».
Et si, par ailleurs, après la guerre, au lieu de se situer à la surface thématique des livres, la volonté d’en finir (vouée à l’impossible) pénétrait l’ADN des textes, c’est-à-dire leur esthétique ? Alors, les paradigmes bien connus du Nouveau Roman – sa réflexivité excessive, son rapport contradictoire à la fiction ou encore le jeu de pouvoir qu’il instaure avec son lecteur – apparaissent comme autant de révélateurs d’une écriture ayant en elle-même adopté les inextricables paradoxes du suicide.
C’est en s’appuyant en particulier sur la pensée de Maurice Blanchot puis en proposant trois analyses des romans Le Vice-consul de Marguerite Duras, Histoire de Claude Simon et L’Innommable de Samuel Beckett que le présent essai aspire à mettre en valeur le rôle théorique majeur qu’après la Seconde Guerre mondiale la question du suicide est à même de jouer dans la compréhension de la littérature.
https://www.eliphi.fr/#/eliphi-numerique/ouvrages-access-libre
* Duras et Blanchot, écarts, affinités, communauté ? (suivi de Archives plurielles de Duras)
Numéro 7 de la Série Duras (Revue des Lettres Modernes Minard), sous la direction de Sylvie Loignon.
Si Maurice Blanchot semble accompagner l’entrée en littérature de Marguerite Duras, en rédigeant le premier compte rendu de son premier roman, Les Impudents, en 1943, les deux écrivains entretiennent une forme de compagnonnage amical et intellectuel. Blanchot fréquenta en effet le “groupe de la rue Saint-Benoît”, autour du couple formé par Dionys Mascolo et Marguerite Duras, et de Robert Antelme. De mêmes lignes de réflexion (sur le communisme et la judéité notamment), des engagements politiques similaires réunissent ces écrivains et intellectuels autour de la revue 14 Juillet, du Manifeste des 121, ou encore du Comité d’action étudiants-écrivains pendant les événements de Mai 1968. Ainsi, qu’on l’aborde d’un point de vue biographique ou sous l’angle de l’Histoire des idées, la relation entre Marguerite Duras et Maurice Blanchot est singulière d’amitié et d’engagement; elle a assurément marqué la seconde moitié du XXe siècle.
* L'Union des contraires chez Marguerite Duras : une tentative désespérée jusqu'au bout de l'échec de Vincent Tasselli
L'écriture de Marguerite Duras est foncièrement mythique ; son imaginaire puise dans les schémas fondamentaux de la psyché humaine et les redispose dans l'athanor intérieur, engendrant des œuvres protéiformes, nourries d'images archaïques fidèlement reprises ou déformées, voire renversées.
Si la quête de Marguerite Duras peut être assimilée à une tentative désespérée d'unir les contraires et résorber tout antagonisme, le style et l'univers se tournent progressivement vers un appel radical à la destruction, qui modifie profondément la vision interne et la forme de l'écrit.
Par l'analyse des images dans un double corpus (le cycle indien puis la trilogie du refus), nous souhaitons laisser remonter ces images fondatrices, observer leur signification tout en repérant leurs modifications essentielles au long de la production littéraire, théâtrale et cinématographique de l'artiste.
* Numéro spécial "Femmes de lettres françaises" du magazine Lire (mars 2022)
Lire Magazine Littéraire met à l'honneur 7 autrices emblématiques de la littérature française dans un mook regroupant 200 pages d'archives inaccessibles du magazine !
Redécouvrez les entretiens, documents et dossiers enrichissants qui vous redonneront envie de vous plonger dans les livres de ces écrivaines majeures.
https://www.lire.fr/products/mook-femmes-de-lettres-francaises?
* Penser la perception de Jean Daive
Ce nouvel ouvrage de Jean Daive, recueillant essais mais surtout entretiens avec des artistes et écrivains réalisés pour France Culture, est le troisième volet d’un polyptique composé de : "L’Exclusion" (éditions Jean Fournier, 2015), "Pas encore une image" (L’Atelier contemporain, 2019) (À paraître en 2023 : "Le Dernier mur", L’Atelier contemporain.).
Entretien avec Marguerite Duras à Trouville en 1993 (p. 199 à 209).
* Lettres retrouvées (1969-1989), Marguerite Duras, Michelle Porte
Cinéma et littérature forment pour Marguerite Duras un tout, un vaste espace de liberté, qu'elle inclut dans un même geste artistique. Elle développe une écriture qui brouille volontairement les frontières entre cinéma et littérature, entre la voix et l'écrit. Plus que jamais, cette correspondance en témoigne. On le sait trop peu : Duras a réalisé 19 films. Michelle Porte fut son assistante sur plusieurs d'entre eux (La Musica, 1966 ; Détruire, dit-elle, 1969 ; Baxter, Vera Baxter, 1976). Elle a elle-même réalisé deux importants films documentaires : Les Lieux de Marguerite Duras (1976) et Savannah Bay c’est toi (1984).
Ce recueil de lettres et d’archives inédites met dans la lumière trois figures de femmes créatrices : une écrivaine et cinéaste, Marguerite Duras ; une cinéaste et documentariste, Michelle Porte ; une sculptrice, Marie-Pierre Thiébaud (sa compagne), qu'appréciait beaucoup Duras. Joëlle Pagès-Pindon, spécialiste de l’auteure, a rédigé la préface et l'annotation du volume, et a mené des entretiens avec Michelle Porte, comme autant de souvenirs de Duras. L'ouvrage est complété d'une riche iconographie.
https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Hors-serie-Litterature/Lettres-retrouvees
* Le petit foulard de Marguerite D. de Colette Fellous
« C’est très simple, je voudrais retrouver le moment où soudain Marguerite s’est arrêtée de me parler et que tout s’est suspendu. Nous étions assises l’une en face de l’autre, Marguerite Duras et moi, un après-midi d’automne, chez elle, rue Saint-Benoît numéro 5, je portais un gilet en grosse laine rouge et blanc et un petit foulard de soie léopard tacheté noir et blanc. À un moment, et c’est celui-là précisément que je voudrais retrouver, elle m’a fixée, légèrement absente, la beauté de son visage, ses yeux bleus et purs, son air unique et souverain de Marguerite D. Tu vois, j’étais exactement comme toi. Le même foulard, les mêmes couleurs, pareille.
Entre nous, sur la table, des feuilles de papier, un magnéto, des stylos, et le livre ouvert : Emily L.
J’étais venue pour qu’elle me parle d’elle. »
https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Le-petit-foulard-de-Marguerite-D?
La Révolution par l'amitié, de Dionys Mascolo
Ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire, même parmi les vaincus. Voilà pourquoi nul ne parle et nul n’entend parler de Dionys Mascolo. Ennemi du stalinisme avant la destalinisation, de de Gaulle dès mai 58 et des guerres coloniales, pourfendeur de la misère des intellectuels français, de la paresse des militants et de toutes les idéologies de la mauvaise conscience, inspirateur rarement cité de Debord et de Deleuze, ami de Bataille et de Blanchot, lecteur de Nietzsche et de Saint-Just, acteur de mai 68, révolutionnaire, Dionys Mascolo appartient à la tradition cachée du communisme français, celle qui fait que ce mot est demeuré malgré tout prononçable dans la seconde partie du xxe siècle – le communisme non comme idée, perspective ou hypothèse, mais comme exigence et mouvement vitaux, comme impossibilité de s’accommoder de ce qui est, comme refus du mensonge social. On trouvera dans ce recueil des textes s’étalant des années 1950 aux années 1980, et témoignant du vaste champ d’intervention de Dionys Mascolo.
https://lafabrique.fr/la-revolution-par-lamitie/
Coffret - Cet amour-là, Je voudrais parler de Duras de Yann Andréa
Pour tous les amoureux de Marguerite Duras, ce coffret aux Editions du Points.
Le récit d’une relation bouleversante par celui qui fut le compagnon de la romancière de 1980 à sa mort, et à qui elle consacra son roman Yann Andréa Steiner, ainsi que L’Été 80 et Les Yeux bleus cheveux noirs.
Il gusto delle parole in Marguerite Duras de Annalisa Comes
Intellettuale impegnata e schierata politicamente, scandalosa, polemica, Marguerite Duras pone al centro della scrittura l’ascolto e il desiderio. La sua penna ci racconta gusto e disgusto della vita, nausea e appetito, profumi e fetori, fame e digiuno.
Il gusto delle parole in Marguerite Duras di Annalisa Comes raccoglie i sapori e le ricette che accompagnarono la sua vita e le sue opere, compreso il famoso libretto La cucina di Marguerite, ritirato dal commercio e divenuto ormai oggetto di culto.
https://www.leoneverde.it/prodotto/il-gusto-delle-parole-in-marguerite-duras/
2021
¿Quién se acuerda de Marguerite Duras? de Rubén Bernabiti
Disponible en version-ebook (novembre 2021).
Résumé :
Concebida como una compilación de relatos, ¿Quién se acuerda de Marguerite Duras? ha resultado ser mucho más que eso. Es, en lo fundamental, una colección de instantáneas de la ciudad de Buenos Aires y sus habitantes, una mirada desnuda y precisa que nos retrata en nuestra cotidianidad más cruda y, a la vez, más cercana. El delito involuntario de un vendedor de sahumerios, una jubilación miserable y la necesidad de sobrevivir, el destino que despunta en un hospital psiquiátrico, un adolescente testigo de Jehová con esperanzas, la señal de un vendedor de camote y un cuerpo descuartizado en estaciones de tren constituyen algunas de las fotografías con las que el autor ha logrado captar un tiempo y un contexto a los que todos, en mayor o menos medida, seguimos atados.
Requiem sous une pluie d'été de Michto Rex
Thibault Wisniewski est retrouvé mort des suites d’une chute du quatrième étage de la résidence de son père. L’un de ses professeurs, Julien, est pétri de culpabilité puisqu’il entretenait une relation amoureuse avec le jeune homme. Il faut savoir que Thibault était âgé de 17 ans et que le Code pénal français est très clair à l’endroit d’une relation entre un adulte en position d’autorité et un mineur de plus de 15 ans : une peine de 5 ans est prévue par la loi. La divulgation publique de leur relation entraine par ailleurs la déchéance publique de Julien qui perd son emploi, ses amis et sa réputation. Quelque chose cloche cependant dans toute cette histoire.
Dans un premier temps, Jeanne, une amie proche de Julien, semble cacher une part d’ombre : y a-t-il un lien avec le drame récent? Par ailleurs, le père du jeune homme est un juge réputé pour sa sévérité et son intransigeance. Les réactions véhémentes du juge, de même que celles plus imprécises de la sœur jumelle de Thibault, laissent perplexes. Que s’est-il réellement passé, ce soir-là, dans l’appartement des Wisniewski? Un accident, un meurtre ou une combinaison des deux?
Ce roman ingénieux tient beaucoup moins du polar que de l’étude de mœurs, puisque chacun des personnages cache des secrets qui, bien que participant à l’intrigue, n’en constituent pas le moteur. L’auteur installe ainsi une progression psychologique des personnages qui s’harmonise avec l’appropriation du deuil de ces derniers. Un dernier personnage s’installe également avec force tout au long du roman puisque Marguerite Duras, ou plutôt la citation de ses écrits, s’inscrit comme marqueur d’intensité des émotions ressenties par les protagonistes.
https://www.atramenta.net/books/requiem-sous-une-pluie-dete/1098
Traduction en Khmer de Un barrage contre le Pacifique
Un barrage contre le Pacifique, roman à forte teneur autobiographique paru en pleine guerre d’Indochine, quatre ans avant les Accords de Genève, est intimement lié au Cambodge. C’est en effet dans la région de Kampot, sur le littoral cambodgien, que la mère de Duras avait acheté une concession qui s’est révélée incultivable. Bernée par l’administration coloniale, elle a dilapidé santé et fortune pour protéger ses terres contre les fortes marées de juin.
Le cinéaste franco-khmer Rithy Panh a porté l’œuvre à l’écran en 2008, avec Isabelle Huppert dans le rôle de la mère, mais aucune traduction en cambodgien n’avait été réalisée à ce jour.
C’est maintenant chose faite, grâce à la persévérance de deux traducteurs indépendants, Be Puch et Christophe Macquet, qui ont passé plusieurs années à traduire ensemble les quelques 400 pages du chef-d’œuvre de Duras.
Il s’agit de la deuxième traduction du Barrage contre le Pacifique dans une langue de l’ex-Indochine, après la traduction vietnamienne.
https://lepetitjournal.com/cambodge/marguerite-duras-traduite-khmer-premiere-fois-326509
Parution de l'édition brésilienne d'Écrire, (Escrever) de Marguerite Duras.
Traduction de Lucienne Guimaraes de Oliveira.
Préface de Julie Beaulieu, de l'Université Laval (Canada).
Relicário edições.
https://www.relicarioedicoes.com/livros/escrever/
"Écrire, réécrire : bilan critique de l’œuvre de Marguerite Duras"
(Numéro hors-série de la série "Marguerite Duras" chez Minard)
Avant-propos, par Bernard ALAZET.
1. "Paroles d’auteur : les enjeux du paratexte dans l’œuvre de Duras", par Christiane BLOT-LABARRÈRE.
2. "Faire rêver la langue : style, forme, écriture chez Duras", par Bernard ALAZET.
3. "Réécrire l’origine : Duras dans le champ analytique", par Philippe SPOLJAR.
4. "Les Lectures « sémiotiques » du texte durassien : un barrage contre la fascination", par Madeleine BORGOMANO.
5. "« La Région des voix » : énonciation verbale et narration chez Duras", par Florence de CHALONGE.
6. "Duras traduite, Duras traductrice", par Robert HARVEY.
"Le cinéma que je fais. Ecrits et entretiens" (P.O.L. - octobre 2021)
Marguerite Duras ne fut pas uniquement l'écrivain que l'on sait mais aussi une cinéaste audacieuse dont les films appartiennent au corps tout entier de son oeuvre. Cet ouvrage rassemble pour la première fois les écrits de Marguerite Duras concernant ses propres films (dix-neuf, réalisés de 1966 à 1985), son activité de cinéaste, ainsi que les entretiens les plus significatifs qu'elle a pu donner à ce propos. Jamais un tel recueil n'avait été entrepris, même pour India Song, son film le plus célèbre. Depuis La Musica (1966) jusqu'aux Enfants (1985), en passant par Détruire dit-elle, Le Camion, Le Navire Night, le livre est organisé par films dont Duras signe la réalisation (excluant les adaptations de ses livres et les films qu'elle a scénarisés comme Hiroshima mon amour).
Pour chaque film, sont reproduits la plupart des textes qu'elle a rédigés dans le but de présenter et d'expliquer son travail au public, aux critiques, parfois aux acteurs eux-mêmes. Il lui arrive ainsi de raconter son film et son travail. On retrouve la parole vive et évocatrice de Duras, qui projette le lecteur dans son univers filmique radical et épuré, rejouant les liens dans son oeuvre entre littérature et cinéma. Duras parle de sa démarche, de ses principes d'écriture cinématographique, et surtout du paradoxe d'un cinéma qui cherche « à détruire le cinéma ». On assiste à sa tentative de dire le dépassement du cinéma, sa négation, comme celle du politique. Mais au-delà, ces textes parlent à chacun de l'existence, du monde, de l'écriture. Ici encore il s'agit de détruire, renverser, mais aussi d'aimer, d'oser. D'où l'intérêt de donner à lire ces écrits et entretiens comme des textes d'auteur à part entière.
De nombreux textes sont inédits, d'autres demeuraient très difficiles d'accès. Certains ont fait l'objet de publication dans des dossiers de presse, des journaux, et des revues spécialisées au moment de la sortie des films. Quelques-uns ont été réédités dans des ouvrages collectifs.
"Marguerite Duras: la tentation du théorique" de Simona Crippa (Minard / Garnier)
Marguerite Duras n’a jamais publié d’essai sur sa conception de la littérature, contrairement à ses contemporains du Nouveau Roman ; cependant son œuvre est traversée d’une tentation théorique, montrant combien elle voulait se mesurer aux grands enjeux littéraires de la seconde moitié du XXème siècle.
https://classiques-garnier.com/marguerite-duras-la-tentation-du-theorique.html
"Pourquoi le style change-t-il ?" de Gilles Philippe
Pourquoi les écrivains changent-ils de style ?
Ces questions ne se confondent pas avec leur possible variante : pourquoi Flaubert, Barrès, Blanchot, Duras et tant d’autres ont-ils changé de style ? Celle-ci appelle des réponses émiettées, qui se réduisent à des séries de cas particuliers : certains auteurs ne changent guère de plume, et leurs pratiques restent stables ; certains connaissent des périodes, et l’évolution de leurs pratiques correspond à une bascule dans leur œuvre.
Mais le fait est qu’on n’écrivait pas de la même façon en 1850 et en 1900, en 1950 et en 2000. On n’écrivait même pas de la même façon en 1860 et en 1880, en 1940 et en 1960… Ce livre confronte les réponses qui ont parfois été apportées à la question du changement stylistique; il en propose d’autres : des réponses internes ou externes, esthétiques ou sociales.
https://lesimpressionsnouvelles.com/catalogue/pourquoi-le-style-change-t-il/
The impudents ones (première traduction en anglaise par Kelsey Haskett)
La traduction des Impudents, le premier roman de Marguerite Duras, vient de sortir avec The New Press à NY, sous le titre The Impudent Ones (2021). C'est la première traduction de ce roman en anglais. Le roman dans cette édition est suivi d'une postface intitulée "Translator's Afterword", de Kelsey Haskett, et par un essai biographique, "The Story Behind The Impudent Ones", de Jean Vallier.
https://thenewpress.com/books/impudent-ones
Le Nouveau Roman et les Etats-Unis (sous la direction de Sophie Guermès)
Ce volume rassemble les actes d’un colloque qui s’est tenu à l’université de Bretagne occidentale (Brest). La publication des lettres adressées par Nathalie Sarraute, lors de son premier séjour en Amérique du nord, à son mari Raymond, du 1er février au 14 mars 1964, a fourni l’occasion de s’interroger sur le succès que remportèrent outre-Atlantique des romanciers ayant pour point commun de se détourner des modes traditionnels de narration.
Les États-Unis ont en effet souvent reconnu avant la France les écrivains du « Nouveau Roman ». Ils y ont rapidement été traduits, on les y a invités, leur œuvre y a rayonné alors qu’elle restait marginale dans leur pays d’origine.
Des spécialistes de renommée internationale analysent les séjours que firent aux États-Unis dans les années 60 Michel Butor, Claude Simon, Alain Robbe-Grillet, Samuel Beckett, Claude Ollier, Marguerite Duras et Robert Pinget, ainsi que la diffusion et la traduction de leurs romans en Amérique du nord. Ils démontrent aussi la façon dont fonctionnaient les réseaux américains. La réactivité des universitaires, traducteurs, attachés d’ambassade, dans le domaine culturel, leur a permis d’être les premiers à détecter les avant-gardes.
Contient un article de Virginie Podvin: "Marguerite Duras, Samuel Beckett et l'Amérique"
https://www.peterlang.com/view/9782807614635/html/ch16.xhtml
Madame Dodin (réédition en Folio Poche)
Depuis sa loge ou avec son unique ami, Gaston, le balayeur du quartier, Madame Dodin, la concierge du numéro 5 de la rue Sainte-Eulalie, ne cesse de maugréer et de manifester son mécontentement aux locataires : «¹Pourquoi faut-il qu’il y en ait qu’une seule qui vide les chiures de cinquante autres ? »
Dans ce texte féroce, portrait intime et social, Marguerite Duras déplie un aspect méconnu de son écriture et dévoile une plume toute mordante et caustique.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-2/Madame-Dodin
Marguerite Duras, The Darkroom
Traduit par Alta Ifland & Eireene Nealand.
Introduction de Jean-Luc Nancy.
THE DARKROOM contains the script for Duras’ 1977 radically experimental film Le camion (The Truck), as well as four manifesto-like propositions in which Duras protests that most movies “beat the imagination to death” because they “are the same every time they are played.” She also accuses the gatekeepers of traditional cinema of treating intelligence as if it were a “class phenomenon” and distinguishes her own approach: a cinema based on ideas and sensory experience. In the interview with Michelle Porte that follows, Duras further describes her filmmaking style, discussing everything from her biography to her deconstruction of Marxism.
Much of the film consists of the sounds and images of a truck rumbling through an industrial landscape dotted with dilapidated, immigrant shantytowns. Periodically, the images of the truck are interrupted by cutaways of Duras and Gérard Depardieu sitting in Duras’ living room, reading from a script that includes a dialogue between a staunchly communist truck driver and an anonymous, ethnically-unidentifiable woman who stands in as an alter-ego for Duras and at the same time is a substitute for “everyone.” Neither of the characters are ever shown on-screen. Via an afterimage effect, the juxtaposed voice-over text and cutaways help the film’s audience members project their own images of the truck driver and hitchhiker onto the screen. The truck driver quickly decides the hitchhiker is “a reactionary” suffering from some kind of “mental disturbance.” Using the “mad,” uneducated woman (who, is, nevertheless, interested in everything from the position of the earth in the universe to politics to such august personalities as Proust, Corneille, and Marx), Duras criticizes the invasion of Prague by the Soviets in 1968 and its support by the French Communist Party.
Between the images of the truck, juxtaposed voice-overs, and cutaways to Duras and Depardieu, the art of film becomes the art of opening audience members to the possibility of engaging multiple faculties—not only the visual and the aural, but also memory, imagination, and desire.
https://www.contramundumpress.com/the-darkroom
Duras avec Lacan : "Ne restons pas ravis par le ravissement" (Editions Michèle)
L'ouvrage rassemble des textes majeurs qui poursuivent l'enseignement de Lacan et éclairent d'un jour nouveau la lecture du Ravissement de Marguerite Duras. Il s'agit de deux leçons du cours inédit « Les Us du laps » que Jacques-Alain Miller a donné en 1999-2000 ainsi que l'intervention que le psychanalyste Eric Laurent y avait faite. Ces textes, tels des boussoles, offrent des enseignements décisifs sur la logique du regard et de l'angoisse, du corps, de l'amour et du ravissement. Cet ouvrage recueille également, d'une part des textes de psychanalystes, de philosophes et de spécialistes de littérature qui ont fait date dans les études sur Duras, et d'autre part des contributions inédites s'inscrivant dans la perspective ouverte par Lacan et l'orientation donnée par Jacques-Alain Miller dans son enseignement il y a vingt ans. L'écriture, l'objet, l'amour, la féminité, le savoir insu sont autant d'axes par lesquels les auteurs abordent l'oeuvre d'une écrivaine qui, comme le dit Lacan, célèbre « les noces taciturne de la vie vide avec l'objet indescriptible ». C'est à ce vivifiant travail de lecture, initié par Jacques Lacan et prolongé par Jacques-Alain Miller, que Sophie Marret-Maleval, Claire Zebrowski, Nicolas Boileau et Dominique Corpelet ont souhaité à leur tour rendre hommage. Cet ouvrage se veut une invitation à lire et relire Duras, avec Lacan.
https://www.editionsmichele.com/index.php?categorie=livre&id=85
2020
Compte rendu de Vincent Tasselli disponible sur le lien suivant :
Compte rendu de F. Barbé-Petit disponible sur le lien suivant :
Suzanna Andler (réédition)
Édition de Sylvie Loignon, préface de Jean Cléder, avant-propos de Benoît Jacquot.
Collection Folio théâtre, Gallimard. Avec quatre photographies en couleurs du film Suzanna Andler de Benoît Jacquot.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-theatre/Suzanna-Andler
L'Excès-L'usine (réédition en poche)
La première édition de ce livre culte, premier livre de Leslie Kaplan en 1982, a d'abord été publié dans la collection Hachette/P.O.L et repris en 1987 par P.O.L. L'excès-l'usine montre de face l'usine, le travail à l'usine et le devenir de ceux qui y vivent, leur enfermement dans cet espace immense, dans « la grande usine univers », infini en morceaux. L'usine est vécue au féminin, ce qui rend son impersonnalité d'autant plus impersonnelle (le « je » cède la place au « on ») et le « cela » vécu dans l'usine dépasse, excède tous les mots qui pourraient le décrire, ces mots sont en trop.
Cette nouvelle édition est augmentée de la préface originale de la première édition : un entretien avec Marguerite Duras réalisé en janvier 1982 ; ainsi que du texte de Maurice Blanchot paru dans le journal Libération du 24 février 1987.
« Je crois qu'on n'a jamais parlé de l'usine comme vous le faites. Elle est complètement autre chose, elle est comme à l'origine d'un autre temps. On la reconnaît. C'est très impressionnant. Comme une donnée commune. Même à tous ceux qui n'ont jamais abordé ça. » (Marguerite Duras).
« Des mots simples, des phrases courtes, pas de discours, et au contraire la discontinuité d'une langue qui s'interrompt parce qu'elle touche à l'extrémité. C'est peut-être la poésie, c'est peut-être plus que la poésie. » (Maurice Blanchot).
https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782818050026-l-exces-l-usine-leslie-kaplan/
Les écritures paradoxales de la passion. Pour Bernard Alazet.
Directeurs d'ouvrage: Calle-Gruber (Mireille), Degenève (Jonathan), Ogawa (Midori)
Ce volume réunit dix-neuf textes en écho à l'œuvre de Bernard Alazet où se répondent les écritures de Bergson et Sarraute, de Henry James et Marguerite Duras, de Michel Butor et Yves Bonnefoy.
Pages 44 à 47 : "Marguerite Duras à Tokyo" Bernard Alazet.
Résumé: À l’occasion du centenaire de la naissance de Marguerite Duras, l’université Rikkyo à Tokyo a organisé, en collaboration avec la Maison franco-japonaise de Tokyo, un colloque commémoratif, pour lequel Bernard Alazet, invité d’honneur a prononcé la conférence plénière.
Pages 125 à 138 : "Quelque part entre la jungle et la mer Henry James et Marguerite Duras" Midori Ogawa
*Résumé: *Quelle est la place de l’adaptation dans l’œuvre de Duras ? Quelle est sa dette envers la littérature du passé ? Cet article se penche sur ces questions à travers la confrontation entre Marguerite Duras et Henry James.
https://classiques-garnier.com/les-ecritures-paradoxales-de-la-passion-pour-bernard-alazet.html
Revue "Literatura e sociedade" (V.25 N°31) de l'Université de Sao Paulo, numéro consacré à "Hiroshima mon amour".
Plusieurs articles en portugais, disponibles en ligne, sont consacrés à Hiroshima mon amour. Il s'agit des interventions présentées à la Journée “Hiroshima mon amour, 60 ans : Littérature et cinema” à L’USP l’année dernière (2019).
https://www.revistas.usp.br/ls/issue/view/11661
Numéro spécial du magazine littéraire Lire (novembre 2020)
Marguerite Duras, une vie.
Une œuvre admirée mais controversée.
Sa bibliothèque idéale.
Ses grands entretiens.
Dix questions inattendus sur Marguerite Duras.
https://www.lire.fr/produit/171/9782380151114/marguerite-duras-un-destin-d-exception
Le lyrisme, l’œuvre littéraire et l’auteur, littérature et morale
(Du Bellay, Les Regrets ; Racine, Bérénice ; Verlaine, Poèmes saturniens ; Duras, Le ravissement de Lol V. Stein)
Par Ellen Delvallée, Yasmine Loraud, Caroline Crépiat et Julie Chalvignac.
Ouvrage portant sur le programme des classes préparatoires littéraires Khâgnes 2021.
https://www.atlande.eu/lettres/738-khagnes-2021-9782350306902.html
Descendances durassiennes, écritures contemporaines, sous la direction de Catherine Rodgers
Marguerite Duras est certainement l’un des auteurs qui a le plus marqué la deuxième moitié du XXème siècle, mais quelle est sa descendance ? Quels échos son œuvre trouve-t-elle dans celles d’écrivains d’aujourd’hui ? Douze chercheurs ont étudié les rapprochements entre les textes de Duras et ceux d’écrivains francophones contemporains. Ils ont repéré des thèmes communs, mais aussi un style, des engagements ou des conceptions de la littérature qui permettent de comprendre l’influence que Duras a pu avoir sur des auteurs plus jeunes, qu’elle soit revendiquée, acceptée ou niée, qu’elle soit consciente ou inconsciente.
Ces treize chapitres permettent ainsi de mieux comprendre le rayonnement de l’œuvre de Duras et des modèles d’écrivain et de femme qu’elle a été. De leur lecture se dégage la force avec laquelle la voix durassienne continue de résonner de nos jours.
http://www.editionspassages.fr/collections/rodgers-duras/
Premières pages de l'ouvrage: https://fr.calameo.com/books/00627033405dea1aeadee
Duras et l'imaginaire, une écriture de la jouissance de Angelicka Werneck
Dans cette parole sans trêve qui nourrit l'histoire de Marguerite Duras, Dieu, sa quête, son absence, ainsi que sa trace, forment un des motifs majeurs de son oeuvre. Dieu est toujours lié, pour Marguerite Duras, à la nostalgie des origines, à la douleur du manque et à l'inlassable tentative d'élucidation. Cette inépuisable interrogation qui ne trouve d'issue que dans le cri et la plainte, donne à son oeuvre une ritualité, un rythme et une intensité spirituels rarement atteints à cette époque là.
https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=66999
Dictionnaire Marguerite Duras, dirigé par Bernard Alazet et Christiane Blot-Labarrère
L’œuvre abondante et multiforme de Marguerite Duras appelle une structure ouverte susceptible de permettre des parcours multiples, des lectures vagabondes, que ce Dictionnaire a souhaité proposer au lecteur. Trois cent deux notices donnent ici forme à l’univers de Marguerite Duras et à l’écriture qui l’a engendré. Elles couvrent la totalité des textes publiés, les thèmes et les catégories esthétiques qu’ils proposent et les personnalités proches de celle qui fut à la fois romancière, cinéaste et dramaturge.
https://www.honorechampion.com/fr/champion/11333-book-08535386-9782745353863.html
Psychanalyse textuelle. de Sénèque à Duras, de André Jarry
La « psychanalyse textuelle » est une méthode d’exploration des textes littéraires fondée sur l’association des approches psychanalytique, littéraire, philologique, linguistique et génétique. Elle s’élabore ici, sous les yeux du lecteur, à travers des études consacrées à de nombreux auteurs. Plusieurs chapitres sont consacrés à Marguerite Duras.
Compte rendu de Sylvie Loignon disponible sur le lien suivant:
The Crimes of Marguerite Duras de Anne Brancky
One of the most celebrated authors of twentieth-century France, Marguerite Duras loved crime. Indeed, criminal faits divers from the newspaper represented a key element in her literary project. Sensational news stories made their way into her novels, plays and screenplays, inspired numerous journalistic pieces and media interventions, and even informed the way that she discussed her life and work in the press. The Crimes of Marguerite Duras offers an innovative framework for analyzing Duras's literary works and journalism as they relate to the mass media and broader cultural debates. Anne Brancky reveals how Duras's predilection for provocatively blurring the line between truth and fiction on various media platforms helped make her a best-selling author and a public intellectual ahead of her time. Exploring the movement between serious literature and public scandal, this readable book affirms literature's abiding role in political debate and the public sphere.
https://www.cambridge.org/core/books/crimes-of-marguerite-duras/555B32E3D7BB1E174CF346F9F857F2B3
Toujours l'inconnu, de Yannick Kujawa
Une bibliothèque des Mines, dans le Pas-de-Calais. Marguerite Duras est venue à la rencontre des habitués du lieu. Dans un coin de la pièce, tourne un magnétophone portatif, de marque Nagra. L’émission sera diffusée sur France Culture. Elle fera partie d’une série intitulée « Pour lire à la veillée ». On est en 1967.
« Yannick Kujawa, qui publie ici son cinquième livre, témoigne toujours de la même humilité face à la littérature, un peu à l’image de ses personnages. Il avance sans esbroufe parmi les mots, presque sur la pointe des pieds, sans particulièrement chercher à embellir les phrases. Ce qui lui importe dans cette histoire, je crois, c’est de restituer avec justesse la voix des gens modestes, comme il était déjà parvenu à le faire dans ses deux précédents romans (...)
Quand ils évoquent la culture, les gens modestes parlent communément de grande musique et de grands écrivains, comme s’ils jugeaient nécessaire de souligner aux yeux de leurs interlocuteurs la petitesse supposée de leur condition. Sans le vouloir, ils sont parfois les premiers à relayer les clichés auxquels trop souvent on les réduit. Cependant, il suffit qu’on leur fasse entendre tel extrait de Michaux, de Melville ou de Césaire, pour qu’aussitôt les mots, agencés d’une manière inhabituelle, parviennent à percer l’opacité de leur carapace. Ce n’est pas l’histoire qu’on leur raconte qui les atteint, mais plutôt le style, la manière de dire. À partir de là, tout un flot d’images remonte qui leur remue les idées. Car l’écriture, quelle que soit la forme qu’elle emprunte, se mêle toujours de politique. »
https://www.editions-lebateauivre.com/page-d-articles/yannick-kujawa-toujours-l-inconnu
Marguerite Duras de Simona Crippa
Très célèbre et médiatisée de son vivant, Marguerite Duras (1914-1996) continue, vingt ans après sa mort, à attirer une multitude de lecteurs, à susciter des études dans les universités du monde entier et à exercer une influence marquante sur les écrivains actuels.
Ce retentissement est dû à la force singulière de sa voix qui est comme celle du mythologue de la cité : démesure, scandales, incantations, palingénésies, sont autant de manifestations d’un véritable soubassement mythologique de sa production artistique. Dans sa modernité et sa diversité – littérature, cinéma, théâtre, écriture pour les journaux – l’œuvre durassienne renouvelle la puissance du chant de l’aède qui raconte les origines du monde. Duras façonne notre mémoire et parle à notre imaginaire à travers un espace sacral, cultuel et culturel qu’elle n’a cessé de créer, en mythopoète.
Marguerite Duras et le fait divers, suivi de Lectures de La Vie tranquille (série marguerite Duras, n°6, La revue des lettres modernes.)
Sous la direction de Sylvie Loignon
S. Loignon, «Introduction»
– M.-H. Boblet, «Des vies infimes aux folies infâmes. Le tournant des années Cinquante dans l’œuvre de Duras, des Viaducs de la Seine-et-Oise à L’Amante anglaise»
– A. Brancky, «“Marguerite en son miroir”. Reflets du fait divers»
– M. Fourton, «“Autour” du fait divers» – C. Hanania, «Une aussi longue absence, un fait divers avec sa grande H»
– C. Chouen-Ollier, «Par-delà le bien et le mal, le fait divers comme structure romanesque. Duras, herméneute de l’affaire Berthaud»
– N. Limam-Tnani, «Marguerite Duras, Jean Genet et le fait divers»
– S. Crippa, «Espionne de Dieu. Duras entre faits divers et mythes»
– J. Faerber, «Christine V. ou les lectures illimitées. Poétique sociale du fait divers chez Duras»
– F. Barbé-Petit, «La Vie tranquille ou le roman de l’intranquillité»
– M. Ogawa, «Vie étrange de Francine V.»
– O. Ammour-Mayeur, «Visagéité et in-vu de l’Autre. Enjeux d’un manque-à-être dans La Vie tranquille»
– L. Camerini, «Françou, les prémices d’Aurélia? Ou la question des origines»
– J. Beaulieu, «Réflexion sur le personnage féminin dans La Vie tranquille»
– C. Meurée, «“Tout est déjà passé”? Du tragique dans La Vie tranquille»
http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/laslar/6537
Numéro Duras de la revue "S: Journal of the Circle for Lacanian Ideology Critique" (Vol.12, 2019)
Numéro dirigé par Dominiek Hoens and Sigi Jöttkandt disponible en cliquant sur le lien suivant:
http://www.lineofbeauty.org/index.php/S
Dossier spécial "Marguerite Duras, une voix fantôme : roman, théâtre, cinéma, textes", réunis par Atsuo Morimoto et Gilles Philippe.
Zinbun (Institute for Research in Humanities, Kyoto University), n°50, mars 2020.
L’ensemble du dossier est accessible en ligne avec le lien suivant:
https://repository.kulib.kyoto-u.ac.jp/dspa…/handle/…/250430
Le dossier spécial de la revue Zinbun est également repris dans un ouvrage en japonais (voir couverture ci-contre)
Sortie en poche de la biographie de Duras par Alain Vircondelet (2014) prévue le le 28 mai 2020.
La biographie de référence de Duras, par l'un de ses amis les plus intimes.
D’où vient la fascination qu’exercent encore la vie et l’œuvre de Marguerite Duras ?
Née en 1914 dans l’Indochine coloniale, elle traverse le siècle au cœur de ses turbulences, de la trouble période de l’occupation aux mouvements ultra-gauchistes de l’après 68, en passant par le communisme. Partout et toujours, elle porte la parole de la révolte, scandaleuse par la violence de ses engagements et de ses passions.
Mais la vie de Marguerite Duras ne peut se concevoir détachée de ce qui la tient justement en vie : l’œuvre inlassablement recommencée, comme si le poids d’un destin exigeant la condamnait aux dangers de l’écriture.
En recomposant cette existence, unique matériau de l’œuvre, Alain Vircondelet nous permet de saisir la dimension douloureuse et l’absolue nécessité de la création d’un grand écrivain, tout en nous menant au plus près du secret de son écriture.
https://www.lisez.com/livre-de-poche/duras-la-traversee-dun-siecle/9782259283779
Le désespoir de Marguerite Duras de Sarah Mostrel
Le désespoir de Marguerite Duras est inspiré de la vie de la femme de lettres engagée qui suivait « l’urgence intenable des désirs et passions » et avait confié qu’écrire était « une nécessité, absolue, tyrannique ». Du désamour de la mère à ses déceptions amoureuses, la rebelle ne cessera de vivre en pleine ivresse, « avec l’intensité de la joie et l’intensité de la douleur ». Sarah Mostrel rappelle ici que l’amour se donne dans l’enfance, elle évoque l’attente, les silences, la part sensible et, bien sûr, le sentiment, qui est la fleur de notre vie. « Deviens qui tu es, Qui tu seras. » (La recette du chemin intérieur)
Poète, écrivain, musicienne, artiste peintre, Sarah Mostrel a publié une quinzaine d’ouvrages et illustré plusieurs de ses livres dont Célébration, paru aux éditions Unicité. Auteure-interprète, elle a sorti plusieurs disques et se produit sur les scènes parisiennes et européennes. Elle expose ses peintures et ses photos dans des ateliers et galeries.
http://www.editions-unicite.fr/auteurs/MOSTREL-Sarah/le-desespoir-de-marguerite-duras/index
Adaptation manga de L'Amant, par Kan Takahama (Editions Rue de Sèvres)
Kan Takahama, est née en 1977 dans la région de Kumamoto, dans le sud du Japon. Elle est diplômée de la faculté des beaux-arts de Tsukuba. Ses premiers mangas paraissent chez Kodansha puis dans la revue mythique Garo au début des années 2000. Rapidement, elle est publiée à l’étranger.
https://www.editions-ruedesevres.fr/lamant
2019
Duras, de Jean Cléder aux Editions François Bourin (Collection Icônes)
S’attachant à déchiffrer les aspects essentiels de l’œuvre, pour en saisir la force et l’actualité, cet ouvrage ouvre la collection « Icônes », aux côtés d’un Tabarly publié le même jour.
Appréhender les figures marquantes de la culture contemporaine dans tous les domaines, de la littérature au sport, en passant par les arts et les sciences, pour saisir leur œuvre au feu vif d’une lecture rapide et profonde, tel est l’enjeu de cette collection.
Contrairement au régime du dictionnaire ou de la biographie, ces ouvrages ne visent pas l’exhaustivité, mais plutôt à extraire un certain nombre de figures et de thèmes (gestes, objets, notions...), dont la constellation définit le plus exactement possible la singularité du personnage concerné.
En même temps qu’une galerie de portraits, la collection vise ainsi à former une anthologie des objets et des usages de la modernité, tels qu’ils sont façonnés par les créateurs.
https://www.fabula.org/actualites/jean-cleder-duras_93919.php
Concours Agrégation de Lettres 2020-2021: deux ouvrages avec une analyse de Le Vice-consul.
Chez Elipses : une première partie pose les problématiques et les enjeux soulevés par la question et vous permettra de situer les œuvres dans l'histoire littéraire et théorique. Chaque roman est ensuite présenté en lien étroit avec la question au programme à travers des analyses précises qui vous donneront la possibilité de cerner la spécificité de chacune des oeuvres.
Aux Editions Atlande : analyse proposée par Jean Cléder.
Traitant du programme de littérature comparée des agrégations interne et externe de Lettres modernes, l'ouvrage propose tous les éléments nécessaires à la réussite du candidat.
Comme tous les Clefs Concours Littérature comparée, l'ouvrage est structuré en trois parties :
- Repères et analyses : le contexte historique et littéraire de chaque oeuvre.
- Grandes thématiques : comprendre les enjeux du programme.
- Synthèse : le vrai jeu de la comparée.
Marguerite Duras à la croisée des arts, sous la direction de Michelle Royer et Lauren Upadhyay (Peter Lang)
Cet ouvrage réunit un ensemble de textes sur l’œuvre de Marguerite Duras et ses relations avec les arts : cinéma, théâtre, sculpture, musique et peinture. Il aborde les problématiques liées à l’intermédialité de l’œuvre et met en lumière ses entrelacs avec les arts majeurs et mineurs, ainsi que son influence sur les vidéastes, metteurs en scène et écrivains des xxe et xxie siècles.
Inspiré par le colloque « Marguerite Duras et les arts », organisé à l’occasion du vingtième anniversaire de la mort de l’auteur à l’Université de Sydney (Australie), du 29 juin au 1er juillet 2016, il expose notamment le rôle majeur qu’ont joué les arts comme source d’inspiration d’une œuvre qui se nourrit du dialogue entre les pratiques artistiques. La première partie du livre soulève la question du statut des entretiens menés par Duras avec les artistes de son temps : font-ils partie de son œuvre littéraire, forment-ils un véritable discours sur la vérité de l’art ? Elle est suivie d’une réflexion sur l’art figural (pictural et filmique) et interroge la façon dont l’œuvre agit avec et sur les sens du lecteur/spectateur. La troisième section, elle, porte sur le sensible à l’œuvre dans l’imaginaire pictural, sculptural et musical de Duras. La quatrième partie du livre traite des arts du spectacle en tant qu’axe cardinal auquel le travail de Duras se confronte sans relâche. La dernière partie veille à prendre la mesure de l’influence de Duras sur des productions artistiques récentes. Le livre se clôt sur un entretien avec l’artiste Thu Van Tran, co-commissaire de l’exposition Duras song, Portrait d’une écriture (Centre Georges Pompidou, 2014), qui réfléchit l’œuvre au prisme de l’art contemporain et souligne la pertinence de l’entreprise durassienne pour les sociétés du xxième siècle.
The cinema of Marguerite Duras. Multisensoriality and Femal Subjetictivity de Michelle Royer (Edinburgh University Press)
The writer Marguerite Duras was a key figure in post-war French cinema, pioneering innovations such as the disjunction of film and image, and the primacy given to voices, silence and music. Her multisensorial approach opened up new spaces for the female experience to be expressed. Although she worked with some of the best French visual technicians and musicians of her time, critiques have often neglected the visual and sonic aesthetics of her films, and their effects on spectators. Drawing on theories of embodiment and spectatorship, this book analyses the tactility and multisensoriality of Duras' films, and how they relate to her female-centred perspective.
https://edinburghuniversitypress.com/book-the-cinema-of-marguerite-duras.html
Compte rendu de Julie Beaulieu disponible sur le lien suivant:
Compte rendu de Margaret Sankey disponible sur le lien suivant:
Marguerite Duras. passages, croisements, rencontres. Sous la direction d'Olivier Ammour-Mayer, Florence de Chalonge, Yann Mével et Catherine Rodgers (Les colloques de Cerisy, Classiques Garnier)
Ce volume a pour origine les Rencontres de Cerisy organisées à l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain et de la publication de ses Œuvres complètes dans la Pléiade (2014). C’est dans son rayonnement que l’une des plus grandes œuvres du xxe siècle est ici mise en lumière.
https://classiques-garnier.com/marguerite-duras-passages-croisements-rencontres.html
Pour plus de détails sur la table des matières:
Compte rendu de Virginie Podvin disponible sur le lien suivant:
Le Marin de Gibraltar. Lectures critiques, sous la direction de Joël July et de Najet Liman-Tnani (Presses Universitaires de Provence)
Tous les articles de cet ouvrage convergent pour souligner l'importance du Marin de Gibraltar, roman précoce qui ne fait pas partie de ceux que l'on cite fréquemment, dans la genèse de l'écriture de Marguerite Duras, dans la formation de son univers et dans son style si singulier. On trouve dans ce roman ample et touffu des thèmes essentiels de l'oeuvre future (l'ennui et l'insatisfaction, le désir et la difficulté de l'exprimer, l'obstination et la folie, la fuite ou l'errance) et l'ouverture à l'altérité qui la caractérise ; on y trouve également le mélange des genres et des tons (fiction et autobiographie, comique et tragique, grotesque et sublime, récit et théâtre, texte et image) ; et la langue, déjà marquée par la discontinuité et la répétition, annonce cette écriture habitée par le silence ou la verbigération qui fait l'originalité de l'auteure, cette tentation du poétique qui définit son esthétique. Le Marin est aussi très moderne par ses effets sur le récepteur, en tant que roman qui bouscule, déroute et interroge ses lecteurs, guidés par des personnages qui se découvrent mutuellement et intimement ou déboussolés par sa dimension métadiégétique, son onirisme et sa fantaisie absurde. C'est sans aucun doute à travers ce texte qui a joué un rôle fondateur dans sa fabrique que nous pourrions éclairer d'une lumière nouvelle la trajectoire de Duras et l'ensemble de sa création.
https://presses-universitaires.univ-amu.fr/marin-gibraltar-marguerite-duras-0
Le dernier amant, pièce de théâtre de Michelle Bottaro (L'Harmattan)
1983. Trois ans que le jeune Yann vit avec Marguerite Duras, trois ans qu'il s'investit auprès d'elle et s'interroge sur le rôle qu'il joue. Et tandis que Duras revient sur sa jeunesse en Indochine, Yann, partagé entre ravissement et rébellion, tape sous dictée ce qui va devenir un succès mondial. Fait de dévotion d'un admirateur pour un monstre sacré, de séduction d'une écrivaine vieillissante pour un être ambigu, cet amour leur échappe. Tour à tour dominant et dominé, chacun se fait le jouet d'une fatalité, à l'image de ces tragédies antiques où deux êtres que tout oppose cherchent en vain une impossible harmonie.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=62626
Des écrivains imaginés de Cécile Villaumé
Avec ses Vies imaginaires (1896), réenchantant, en dehors de toute véracité historique, la geste d’une escouade d’incendiaires, d’hérétiques, d’assassins et de boucaniers fameux, Marcel Schwob offrit à l’Histoire sa « légende mordorée », vision soumise aux marges sombres et aux attentats glorieux.
Les écrivains, qu’avec malice a imaginés Cécile Villaumé, de Charles d’Orléans, l’incarcéré rechignant à financer le trousseau de Jeanne d’Arc, à lady Marguerite D., la matriarche pérorante des Lettres françaises humant comme une pythie le mystère de l’affaire Grégory, sont appréhendés selon un angle d’attaque insolite. Hors mythe et fiction, les voilà perdus dans le paysage, soumis a des regards incongrus, assignés à des places étranges, au troisième rang sur la photo, au fond de la salle à droite. Ainsi Proust n’est-il plus qu’un nom sans plus au fil d’un piapiatage mondain auquel l’incendie du Bazar de la Charité, dont Morand bambin fut le témoin amusé, mettra un terme soudain ; Kleist, un Allemand toqué, promu décoiffante image de marque d’une commune franc-comtoise ; Nerval, pendu et dépendu le lointain souvenir d’une vendeuse de pommes cuites ; Conan Doyle, l’employeur de Bonnot ; Dostoïevski, le témoin collant d’une louche affaire criminelle genevoise ; Colette, une piquante rigolote…
Détricotant toutes les hiérarchies, usant en virtuose d’un irrespect salubre et d’une revigorante causticité, Cécile Villaumé, inversant toutes les perspectives, invente là une nouvelle manière d’écrire l’histoire littéraire, celle qui crée, ni gros ni petit, le troisième bout de lorgnette, celui de l’humour, le troisième oeil, le bon.
http://www.ledilettante.com/mobile/livre-9782842639839.htm
Petite physique du roman de Dominique Rabaté
Ce livre cherche à faire entendre une énergétique du roman. Car la forme romanesque doit se lire comme une négociation des forces qui mobilisent l’écriture, dans une transaction incessante où l’écrivain suit le mouvement qui le porte selon un vouloir-dire qui est autant celui de l’auteur que celui du livre.
Cette dialectique sans résolution de la force et de la forme interdit de produire une typologie du roman. Elle ouvre plutôt à un plaisir du commentaire que l’on suivra sur une vingtaine de romans écrits en France entre 1930 et aujourd’hui.
Organisé de façon chronologique, de Guilloux et Bataille à Houellebecq, Mauvignier ou Kerangal, en passant par Camus, Simon, Duras, Perec, Manchette, Modiano, Quignard et NDiaye, ce livre dessine un continuum qui réintègre le Nouveau Roman dans le mouvement d’une réinvention permanente.
Un des chapitres « Marguerite Duras et les paradoxes du romanesque » est consacré à l'auteure.
https://www.jose-corti.fr/titres/petite-physique-du-roman.html
2018
Compte rendu de Olivier Ammour-Mayeur disponible sur le lien suivant:
L'entrécriture de Marguerite Duras. Du texte au film en passant par la scène de Julie Beaulieu (Presses de l'université de Montréal)
Cet ouvrage invite à suivre au plus près les mouvements d’oscillation de l’écriture de Marguerite Duras – d’un genre médiatique à l’autre – et les modulations d’une trame narrative présente d’une œuvre à l’autre : la romance, la jeune fille et l’amant, le bal… La « nature indécise » de la langue durassienne est ici révélée, décortiquée, par une relecture attentive et enthousiaste de l’auteure. Celle-ci met au jour un aspect inexploré de l’esthétique de l’artiste en comparant un triple corpus (littérature, théâtre, cinéma) et se penche notamment sur les croisements entre poétique et politique dans leur relation à l’Histoire, ainsi que sur les aspects subversifs qui marquent l’entrécriture de Marguerite Duras.
Julie Beaulieu est professeure agrégée en études cinématographiques au Département de littérature, théâtre et cinéma de l’Université Laval.
https://pum.umontreal.ca/catalogue/lentrecriture-de-marguerite-duras
Marguerite Duras. Un théâtre de voix / A Theater of Voices, sous la direction de Mary Noonan et Joëlle Pagès-Pindon
Marguerite Duras. Un théâtre de voix / A Theatre of Voices propose une relecture originale du théâtre de Marguerite Duras dans sa dimension à la fois textuelle et scénique. Les articles ici réunis sont écrits par plusieurs des meilleurs spécialistes du théâtre français ou par des praticiens de la scène. Ils témoignent des dernières avancées de la recherche, particulièrement dans les domaines de la voix et du son. Les auteurs démontrent, par des analyses précises et approfondies d’un large éventail des pièces de Duras, que ses innovations scéniques ont eu un impact radical sur le développement de la forme théâtrale. L'ouvrage offre également la lecture d'un entretien inédit en français de Duras sur son théâtre en 1985. Ce livre est donc une ressource indispensable pour les étudiants de la littérature française, ainsi que pour les étudiants du théâtre contemporain.
https://brill.com/view/title/36190?format=HC
Réduction sur le prix de 25 % jusqu’au 31 décembre 2018 pour les adhérents de la SIMD.
Le Théâtre de Marguerite Duras de Christophe Pellet (Editions Ides et Calandes)
"Marguerite Duras n'aurait-elle écrit qu'un seul et unique récit ? Qu'il soit en prose, dramatique ou cinématographique, c'est un récit en métamorphose : du roman au récit, du texte de théâtre au scénario de film, du scénario au roman... Allers et retours constants au service d'une seule exigence : la vérité et la justesse du mot.
Plus encore que l'écriture, la femme Marguerite Duras est devenue le personnage central de la représentation. Corps de l'écrivain et corps de l'écriture, indissociables. Ce corps-là, trouble, en constante mutation, en recherche, dans le flou, le vide, les creux, les trous et le Rien, ce corps représenté dans toute sa perte, questionne aujourd'hui encore notre propre vécu, nos gouffres intérieurs, notre intimité. Un théâtre des voix : nul autre intermédiaire que cette voix, celle de l'auteur, devenue pensée, état sensible du corps tout entier. Elle nous dit que rien, jamais, n'est accessible, que seuls le Tout du monde, la Nature, le climat, nous sont donnés. Tout le reste – l'être au cœur de cette nature, de ce climat, l'être face à la mer – n'est que béance, supposition, doute.
Le théâtre de Marguerite Duras part de l'être humain et des sensations par lui éprouvées : alors, cet être humain devient personnage et avec lui seulement, et dans un second temps, survient la fable. Mais cet être humain initial, c'est déjà de la littérature, du théâtre et du cinéma : aucune histoire toute faite, aucune péripétie ne primeront jamais sur cet être-là."
https://diacritik.com/2018/11/14/christophe-pellet-le-theatre-de-marguerite-duras/
Réédition de La Musica et de La Musica deuxième.
Nouvelle édition de Arnaud Rykner
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-theatre/La-Musica-La-Musica-Deuxieme
En compagnie de Marguerite Duras de Aliette Armel
En 1990, alors critique au Magazine Littéraire, Aliette Armel a convaincu son rédacteur en chef de faire un dossier sur Marguerite Duras. La rencontre avec l’auteur de L’Amant fut particulièrement marquante et a permis à Aliette Armel de prendre la mesure de son extraordinaire force de vie, entièrement vouée à l’écriture.
Au fil des neufs chapitres de ce livre, Aliette Armel nous convie à cheminer avec Marguerite Duras, à rencontrer ses proches, et à découvrir sa vie, ses écrits et tenter de circonscrire davantage l’énigme Duras.
Au fil de ce parcours de mémoire, Aliette Armel interroge en permanence l’actualité de l’œuvre durassienne, son importance pour le public d’aujourd’hui, à tous les âges et dans toutes les situations de la vie.
https://www.le-passeur-editeur.com/les-livres/littérature/en-compagnie-de-marguerite-duras/
Duras et le cinéma de Maïté Snauwaert
C'est à la fin des années 1950 que commence la relation passionnée et conflictuelle de Marguerite Duras au cinéma, lorsqu'Alain Resnais la sollicite pour écrire le scénario d'Hiroshima mon amour. Suivront des adaptations de ses romans (Un barrage contre le Pacifique, Dix heures et demie du soir en été), qu'elle reniera toutes au point de décider elle-même de faire des films : plus d'une quinzaine de courts et longs métrages entre 1967 et 1984, dont le plus célèbre est sans doute India Song, le plus radical L'homme Atlantique.
De ces films qui font primer la diction sur l'action et la bande sonore sur l'image, elle s'explique dans des textes qui relèvent autant du manifeste pour un cinéma expérimental que du pamphlet contre le cinéma commercial : Les Yeux verts en 1980, numéro spécial des Cahiers du Cinéma, ou les entretiens avec Jean-Luc Godard.
http://www.nouvelleseditionsplace.com/cinema/
Llewellyn Brown, Marguerite Duras, écrire et détruire. Un paradoxe de la création, Paris, Classiques Garnier, « Lettres modernes Minard ».
Le thème de la destruction touche à un point névralgique de la création de Marguerite Duras, exprimant le rapport subjectif de l’auteur à une terrifiante dimension inhérente au langage. Celle-ci lui offre un socle à partir duquel elle fait œuvre, donnant ainsi à l’écriture sa portée réelle.
https://classiques-garnier.com/marguerite-duras-ecrire-et-detruire-un-paradoxe-de-la-creation.html
Compte rendu de Christophe Meurée disponible sur le lien suivant:
2017
Réédition de L'Amante anglaise
Nouvelle édition d'Arnaud Rykner.
http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio-theatre/L-Amante-anglaise
Série indochinoise. Hommage à Marguerite Duras de Christine Spengler
Cette Série indochinoise associe les douze photomontages de Christine Spengler à autant d’extraits puisés dans l’oeuvre de Marguerite Duras. La rencontre inattendue de ces textes et de ces portraits enluminés met en évidence les correspondances entre les trajectoires de l’une et de l’autre, dont le destin commun fut marqué par la mort tragique d’un jeune frère. Ainsi entrent en résonance deux imaginaires artistiques et se recrée le mystère de l’alchimie durassienne.
https://www.cherche-midi.com/livres/serie-indochinoise-hommage-marguerite-duras
Qui es-tu Yann Andréa ? de Thierry Soulard
Il est des liens d’adolescence que la vie ne parvient pas à dénouer. Ainsi ceux qui unissent Thierry Soulard à Yann Lemée alias Yann Andréa, dernier compagnon de Marguerite Duras, auteur de M.D., Cet amour-là, Ainsi et Dieu commence chaque matin.
Les deux jeunes gens se rencontrent en classe de seconde. Et dès lors, ils ne se quittent pas. En apparence, ils n’ont rien en commun. Thierry est timide, hésitant. Yann est déjà un dandy cultivé, un philosophe en herbe, le fils d’une famille joyeuse. La vie s’ouvre à lui riche d’avenir. Mais, soudain, il s’éloigne de tout et de tous. Il se consacre à Duras, à l’écriture de Duras…, jusqu’à devenir fantôme et à disparaître lorsqu’elle n’est plus là, laissant Thierry orphelin de leur jeunesse.
Dans l’émouvant récit Qui es-tu Yann Andrea? Thierry Soulard retrace avec finesse le contour d’une amitié qui repose, intacte, dans sa mémoire vive, et que seuls les mots peuvent ressusciter.
Thierry Soulard a exercé le métier de juge d’enfants. Il est l’auteur de deux recueils de nouvelles et d’un roman parus aux Editions Raison et Passion.
Numéro 5 de la Série Marguerite Duras, sous la direction d'Anne Cousseau et de Bernard Alazet.
Si importante que soit la bibliographie critique de Marguerite Duras, il est peu de travaux qui aient évoqué cette œuvre à partir du geste descriptif. La description traverse pourtant les textes durassiens, souvent en marge, parfois au premier plan. Celle-ci se cristallise en particulier dans l’évocation de paysages, ceux de l’enfance et des pays lointains, mais aussi ceux qui n’existent que pour donner forme signifiante aux personnages qui les habitent. Paysage d’eau ou urbain, l’espace décrit se révèle illimité chez Marguerite Duras, un appel à percevoir pour mieux témoigner d’un manque à voir, un paysage intérieur dans lequel se réfléchit le monde.
Je ne suis pas le nègre de Marguerite Duras
Cet ouvrage que vous tenez entre vos mains est une aventure collective, dernier né de l’atelier d’écriture Papiers de soi du centre hospitalier de Montfavet (Vaucluse).
C’est un livre-orchestre qui réunit trente-deux auteurs, en une seule et même voix. C’est un monologue poético-chaotique, un pas de côté, du côté de l’écriture. Lui, il dit : « J’aime pas les écrivains et leur prétention. J’aime pas les bergers travailleurs et leur fumier. Sous mes chaussures, de la bouse des troupeaux du Connemara. La réalité me frappe au visage avec une tapette à mouche. Ça ne supporte pas le voyage des mots pareils. Je plante ma plume dans le bitume des fleurs de vase. J’écris dans un barrage contre le pacifique. J’écris au plus près des mots comme on regarde un inconnu. » Merci de ne pas errer au fil des pages.
https://champsocial.com/book-je_ne_suis_pas_le_negre_de_marguerite_duras,983.html
Renaissance de la Revue Sorcières ! Plus de 30 ans plus tard, le numéro 25 paraît !
Les autrices féministes Christine Aventin, Joëlle Sambi et Milady Renoir, ont présenté le 9 mai le numéro 25 de la revue ‘ Sorcières ‘, intitulé La Monstre.
le 8 juin à 17h, une rencontre performative aura lieu à la Bellone pour la journée ‘ c’Est aujourd’hui le 8 mars ‘. Les autrices présentes mettront en voix des textes déjà publiés et ceux qui auront vu le jour durant l’atelier (avec l’accord de leurs autrices).
Plus d’informations sur : https://pride.be/nl/node/44579
Le Ravissement de Lol V. Stein,
Notes, présentation et dossier par Marc Stéphan
Collection Classico Lycée (n° 134), Belin - Gallimard
Comprend :
• Le texte intégral de l'œuvre accompagné de notes de bas de page
• Huit fiches pour faire le tour de l'œuvre :
1. Marguerite Duras en 20 dates
2. L'œuvre dans son contexte
3. La structure de l'œuvre
4. Les grands thèmes de l'œuvre
5. Les personnages du roman
6. Un roman poétique
7. Un Nouveau Roman
8. Citations
• Pour préparer l'oral du Bac : Un sujet complet
• Deux groupements de textes : 1. Débuts de Nouveaux Romans / 2. Scènes de bal.
Le Pays sans nom. Déambulations avec Marguerite Duras. Roman d’Anna Moï
Résumé : « Elles sont deux écrivaines nées dans le même pays. C’est le Viet-nâm… et ce n’est pas le Viet-nâm. C’est le Pays sans nom. À partir de ce fil, Anna Moï déambule avec Marguerite Duras dans des lieux qui leur sont mythes communs – le passage Éden, le bac, les bungalows, les voitures de légende, le Mékong – revisités de nos jours. En filigrane s’écrit une histoire d’amour avec un homme auquel Anna Moï s’adresse en creux, sans jamais le nommer.
Ce texte, écrit avec toute la malice et la tendresse qui caractérisent son auteure, est un vrai délice pour tous les amoureux de la littérature, du Viet-nâm, d’Anna Moï et de Marguerite Duras. »
Maupassant, le sergent Bourgogne et Marguerite Duras. De Gilles Lapouge
« Un livre est une usine, la plus petite du monde et la plus robuste. Oubliez un roman dans la cave. Vingt ans plus tard, soufflez sur la poussière qui emmitoufle ses pages et vous entendez du bruit. Des bielles, des pistons vont et viennent. On dirait qu’un cœur se remet à battre et Madame Bovary appelle Rodolphe. Et le prince André meurt à la bataille de Borodino.
C’est pourquoi j’aime relire. Je comprends à présent que Marguerite Duras fut une des plus belles voix de son siècle et que le style absent de Simenon est un grand style. Le génie de Tolstoi est inchangé mais, cette saison, j’entends aussi, au milieu du fracas de la guerre, la timide voix du soldat Platon Karataiev. Ainsi, va la littérature. Elle fait semblant de dormir mais elle travaille. Blottie dans sa nuit, elle remue. »
Gilles Lapouge
Ouvrage de Maurice Darmon
Cette dernière période du cinéma de Marguerite Duras est dominée par sa rencontre avec Yann Andréa. Après le sommet de réflexion politique et historique que venait de constituer Aurélia Steiner Vancouver (1979), elle s'enclôt avec lui dans le hall des Roches noires, là où fut conçue en 1974 La femme du Gange, sa première grande révolution formelle. À partir de L'homme sans qualités de Robert Musil, elle tourne d'abord Agatha et les lectures illimitées où un frère et une sœur se disent l'inceste; L'homme atlantique ensuite, visage de l'amant seul face à la mer, ultime méditation des pouvoirs et impuissances du cinéma jusqu'à l'aveuglement de l'écran noir: son dernier film, dit-elle. Une commande de la télévision italienne lui fera pourtant ouvrir encore la fenêtre magique en 1982 pour une élégie d'amour, Dialogo di Roma, l'Italie de sa formation littéraire en filigrane. En appendice, la transcription italienne de la bande sonore originale de Dialogo di Roma et sa traduction fidèle proposent la toute première version, inédite jusqu'ici, du texte écrit par Duras pour ce film.
E-book, de Bernard Sarrut
Marguerite Duras et le cinéma ont eu une très longue histoire ensemble. Par différentes voies et à différentes époques, son œuvre a rencontré le cinéma. Cinéma et écriture vont pendant toute sa carrière sous-tendre avec plus ou moins de force la problématique de ce qui est dit, écrit, filmé et de ce qui en négatif n'est pas dit, écrit, filmé. Tour à tour son attirance pour le cinéma passera de la passion à la méfiance et de la méfiance à la passion. Par moments, elle pourra dire que « le film frappe de mort l'écrit » ; et pendant une dizaine d'années elle ne sera pourtant occupée qu’à réaliser des films, tout en publiant comme des livres les textes-scénarios correspondants. Pour Duras, cet amour de l'impossible entre elle et le cinéma, son cinéma, ne rejoint-il pas ces amours ou passions impossibles et infernales qui lient ses propres personnages entre eux ?
https://www.uppreditions.fr/livre/978-2-37168-018-0_marguerite-duras-et-le-cinema/